At Pompeii this entrance is numbered as 33.
The Eschebach plan however shows number 33 as being a short distance to the east of this entrance.
The entrance Eschebach shows as 33 is numbered as 32 in situ at Pompeii.
VI.14.33 Pompeii. September 2004. Entrance doorway.
VI.14.33 Pompeii. December 2007. East wall.
VI.14.33 Pompeii. December 2007. Looking south.
VI.14.33 Pompeii. December 2007. West side, with entrance doorway linking through to VI.14.34.
VI.14.33 Pompeii. September 2004. West side, linking through doorway to atrium of VI.14.34.
Recherches sur
les boulangeries de l’Italie romaine – campagne 2012
Nicolas Monteix,
Sandra Zanella, Sanna Aho, Raphael Macario et Evan Proudfoot.
Le matériel suivant est © Ecole française de Rome.
Utilisation soumise à CC-BY-NC-SA 4.0
Voir http://cefr.revues.org/954
Merci à Nicolas Monteix et à ses collègues.
The following material is © Ecole française de Rome.
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See http://cefr.revues.org/954
Our thanks to Nicolas Monteix
and colleagues.
Située dans la
maison immédiatement voisine de la précédente, cette boulangerie a bénéficié
d’un nettoyage extensif dans la salle des meules et du four, ainsi que de
nettoyages plus ponctuels dans l’atrium et dans la salle de
pétrissage / façonnage (fig. 13).
Fig.
13 - Pompéi Pistrina. Plan de la boulangerie VI 14, 33-34.
Relevé : S.
Aho, E. Proudfoot, Th. Derrick ; DAO : R. Macario,
N. Monteix ; échelle 1/100.
La boulangerie a
été installée après de profondes modifications du plan préexistant comme en
témoignent des murs en partie arasés et les sols mosaïqués ayant partiellement
subsisté en avant du four. Lors de la création de la boulangerie, l’un de ces
murs, orienté nord-sud, sert d’appui à une canalisation courant sous le dallage
de basalte jusqu’à la rue. Son tracé a été observé depuis le pied du four
jusqu’au mur septentrional en passant par les espaces laissés vides par
l’absence des catilli dans les deux emplacements méridionaux (fig. 14).
Pour protéger son passage, le mur septentrional est muni d’un arc de décharge.
Le point d’aboutissement de cette canalisation dans la rue reste à déterminer.
Fig.
14 - Pompéi Pistrina. Canalisation parcourant la salle des meules
dans la boulangerie VI 14, 33-34 du nord au sud, vue à travers
l’emplacement d’une meule laissé vacant.
Cliché pris du
sud. Cliché : S. Aho / ÉfR.
Dans cette
première phase, la boulangerie ne semble avoir été dotée que de deux moulins si
l’on suit les marques perceptibles dans l’agencement des blocs de basalte. Les
deux autres meules auraient été ajoutées successivement une à une dans un
second et troisième temps. Dès l’installation de la boulangerie, le four
possède l’emprise au sol qui restera la sienne pendant tout le fonctionnement
de l’officine. Cependant, l’analyse des maçonneries et de leurs rapports laisse
supposer que lors de cette première phase, il n’existait vraisemblablement pas
de mur diaphragme en avant de l’autel. En revanche, au plus tard lors de cette
mise en place de la boulangerie, est installée une latrine disposant d’une
fosse septique immédiatement au nord du four. Rien ne permet d’affirmer que la
salle de pétrissage et de façonnage, située au sud du four, ait existé dès
cette première phase. Cette hypothèse reste très probable, mais difficile à
démontrer, sauf à s’appuyer sur la possible existence d’un passe-pain en opus testaceum, dont seul le montant oriental a été préservé par
la suite.
Faute de pouvoir
déterminer les moments où ont été mises en place les deux meules qui s’ajoutent
progressivement, on ne liera pas leur installation avec les transformations
survenues autour du four. Probablement après une destruction limitée – que
l’on serait prêt à associer avec les événements sismiques ayant frappé la ville
entre 62/63 et l’éruption – le four est réaménagé. En lien avec la
reconstruction partielle du mur de refend entre la salle du four et celle du
pétrin, une voûte de protection est installée au-dessus du four. À la suite de
ces travaux, un mur diaphragme est construit en avant de l’autel
– également restauré. Ces modifications permettent l’adjonction d’un
cendrier ou d’une vasque destinée à recevoir de l’eau contre le piédroit
septentrional du four. Le mur de refend séparant la salle du four de celle du
pétrin est partiellement restauré : les montants de la porte ainsi que le
passe-pain sont reconstruits.
Il a été
difficile de mettre en évidence les traces par trop labiles des tables de
façonnage. Un seul pied, simplement construit sur le sol préexistant, sans
fondation, a été observé dans la moitié occidentale de la pièce (fig. 15).
Il est évidemment nécessaire d’en restituer un second, sans toutefois pouvoir
déterminer leur écartement. Enfin, il est inutile de revenir sur le pétrin, taillé
dans un type de lave particulièrement tendre.
Fig.
15 - Pompéi Pistrina. Pied de table de façonnage dans la boulangerie
VI 14, 33-34, disposé sans fondation sur le sol préexistant.
Cliché pris du
sud. Cliché : E. Proudfoot / ÉfR.
Un dernier
aménagement doit être évoqué. Contre le mur occidental de la salle des meules,
un important creusement maçonné, large de 1,05 m, long de 2,24 m et
profond de 1,15 m, a été découvert rempli de lapilli non
remaniés depuis l’éruption (fig. 16).
Fig.
16 - Pompéi Pistrina. Probable fosse septique en cours de fouille
dans la boulangerie VI 14, 33-34.
Cliché pris du
nord. Cliché : S. Aho / ÉfR.
Lors de la
fouille, de nombreux clous ont été découverts, très certainement liés à une
couverture planchéiée. Le fond de ce creusement était recouvert d’une faible
épaisseur (ca. 10 cm) d’une matière brune foncée. S’il faut considérer que cet ensemble a
constitué une fosse septique, le tamisage de son contenu oblige à supposer
qu’elle avait été au minimum curée peu avant
l’éruption, voire qu’elle avait été abandonnée à ce moment. Tant la période de
sa mise en place que la localisation des sièges de latrine posent problème. Il est possible que ces derniers se soient trouvés
dans l’atrium. Le nettoyage effectué autour des deux murets alors visibles en
surface a montré qu’ils avaient été intégralement restaurés et s’appuyaient sur
du remblai moderne. En l’absence de véritable aménagement clair, cette question
doit rester en suspens.
Nicolas Monteix,
Sandra Zanella, Sanna Aho, Raphael Macario et Evan Proudfoot, « Pompéi,
Pistrina », Chronique des activités archéologiques de l’École française
de Rome [En ligne], Les cités vésuviennes, mis en ligne le 23 mai 2013,
URL : http://journals.openedition.org/cefr/954